A
Les Amis d’Oricourt
Association qui aide à la sauvegarde, à l’animation et à la promotion du château médiéval d’Oricourt.
ancelle
Sorte de tuile de bois pour la couverture, très courante avant le XVIIIe siècle.
Proche du tavaillon, utilisé pour le bardage.
angle mort
Endroit non contrôlable par le guet ou la défense.
appareil
Ensemble d’éléments d’une maçonnerie, posés, où chaque bloc est taillé pour occuper une place précise.
Dimension, profondeur, taille du parement et arrangement définissent l’appareil.
arc de décharge
Arc dans un mur pour soulager un ouvrage sous-jacent.
Un arc peut décharger un linteau, par exemple.
Quelquefois, deux pierres posées obliquement remplissent cette fonction.
arc en anse de panier
Arc surbaissé en forme de demi-ovale, à trois centres.
arc formeret
Nervure en forme d’arc, engagée dans un mur, servant de couvre-joint entre une voûte et le mur portant.
archère
Meurtrière pour le tir à l’arc.
artillerie
Ensemble des machines de guerre constitué jusqu’au XVe siècle d’engins tels que bricole, couillard, mangonneau, perrière et trébuchet.
Plus tard les bouches à feu utiliseront des boulets en métal.
B
baie géminée
Ensemble de deux baies jumelées, séparées par une colonnette ou un trumeau.
banal
Qui concerne le ban, pouvoir seigneurial qui s’exerce sur une banlieue, un territoire.
Four banal : construit par le seigneur pour l’usage des habitants du fief, moyennant taxe.
Étangs, moulins, pressoirs peuvent être banaux. Un taureau, animal reproducteur, peut aussi être banal.
barre
Pièce(s) de bois coulissant derrière une porte pour la condamner.
À Oricourt, de nombreuses portes d’époque médiévale possèdent encore des trous de barre, logements très profonds dans l’un des jambages de l’ouverture recevant la barre.
basse cour
Première enceinte du château contenant les dépendances, écuries, granges...
Elle servait aussi de refuge aux habitants de la seigneurie.
Appelée également bayle ou bayle inférieure.
blason
Ensemble des signes, devises ou figures qui composent un écu armorial.
Peut désigner également le support.
boulin
Dans un colombier, alvéole où nichent les pigeons.
Trou de boulin : trou dans un mur, recevant une pièce d’échafaudage.
C
canonnière
Élément de tir pour bouches à feu.
À Oricourt, orifice circulaire d’environ 10 cm de diamètre, surmonté d’une fente de visée, présente dans le moineau.
castrum
Terme le plus courant au Moyen Âge pour définir un château. Désigne aussi bien une motte féodale qu’un château de pierre.
ceinture
Moulure ou corps de moulures enserrant un volume.
La ceinture du pigeonnier a un profil de gouttière renversée.
château fort
Édifice élevé par l’aristocratie médiévale pour répondre à de nombreux besoins : défense, administration, résidence, symbolisme...
Ne pas confondre avec une forteresse.
chemin de ronde
Passage aménagé sur le sommet d’une fortification pour la circulation et la défense, et protégé par un parapet.
citerne
Réservoir pour recevoir et conserver les eaux pluviales.
À Oricourt, c’est une pièce souterraine.
colombier
Abri pour les pigeons.
Le colombier, ou encore vollier, est un pigeonnier.
Comté
La Comté.
En Franche-Comté, où l’on a souvent tendance à féminiser, autre nom donné au comté de Bourgogne.
connétable
D’abord grand écuyer, il devient officier responsable de la cavalerie. Dans l’armée féodale, c’est un très haut responsable ou un conseiller militaire.
La charge de connétable de France, chef des armées du roi, est supprimée par Richelieu.
console
Organe en surplomb, portant une charge.
Sa hauteur, importante, le distingue du corbeau.
Contrairement à celui-ci, elle est souvent composée de plusieurs assises.
contrefort
Organe d’épaulement et de raidissement formé par un massif de maçonnerie en saillie sur le mur ou le support qu’il épaule.
contrescarpe
Paroi extérieure d’un fossé, du côté de l’attaque.
Elle peut être maçonnée.
L’escarpe est la paroi intérieure.
corbeau
Pierre, pièce de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et supportant une charge.
Il peut être profilé et décoré.
À Oricourt, comme très souvent au Moyen Âge, de nombreux planchers sont posés sur corbeaux.
corvée
Travail effectué par des personnes mainmortables au titre de la contribution seigneuriale : labours, semailles, récoltes, vendanges.
Ce terme désigne également des terres sur lesquelles s’effectuent ces corvées.
courtil
Jardin potager.
courtine
Portion de mur entre deux tours.
Comporte, en général, en partie haute un chemin de ronde. À l’extérieur, sa base présente souvent un fruit.
coussiège
dans l’embrasure d’une fenêtre ou d’une niche, banc de pierre adossé au piédroit.
créneau
Ouverture rectangulaire, sans linteau, dans le parapet.
crénelage
Alternance de créneaux et merlons sur un parapet.
croisée à meneau
voir fenêtre à meneau.
culot
Pièce en surplomb, formée d’un seul élément, portant une charge (une ou plusieurs ogives, par exemple).
S’il est formé de plusieurs éléments appareillés, il s’agit alors d’un cul-de-lampe.
D
dénombrement
Recensement de personnes ou de choses.
Avec le développement de l’écriture, le dénombrement prend une importance considérable dès le XIIe siècle. Il permet à un vassal de rédiger un acte décrivant précisément le fief concédé par son seigneur.
donjon
Tour principale d’un château fort. C’est aussi la résidence seigneuriale, un lieu administratif et de réception.
E
embrasure
Dans l’épaisseur d’un mur, espace résultant du percement d’une baie. L’ébrasement est la disposition des côtés de l’embrasure, l’angle formé par ces côtés et l’axe de la baie. Baie ébrasée. Entre l’ébrasement et le tableau extérieur, une feuillure reçoit la menuiserie.
échelle de meunier
Escalier droit, sommaire, formé seulement de deux limons et de marches sans contremarche.
emparements
Au Moyen Âge, fortification, rempart.
enceinte
Clôture continue enveloppant une place pour sa défense.
Ensemble des murailles du château.
escalier à pas de souris
Escalier étroit et raide appuyé sur un mur de fortification et donnant accès, au sommet de celui-ci, au chemin de ronde.
essartage
idem essartement.
essartement
Défrichage, déboisement et brûlis des broussailles.
essarts
Terrain défriché, prêt à être labouré.
F
fascine
Sorte de fagot de branches fines servant d’armature à un ouvrage de terre. Treillis de fascines.
fenêtre à meneau
fenêtre divisée en croix par un meneau (élément vertical d’un remplage de fenêtre) ou montant et un croisillon ou traverse.
Une menuiserie est alors posée dans chacune de ces formes.
fief
Terre ou droit concédé, à la base du système féodal.
Un suzerain concède un fief à un vassal en échange de sa fidélité et d’une aide financière et militaire.
Fief lige : fief préférentiel.
Un vassal choisit un seigneur préférentiel en cas de conflit entre ses suzerains.
finage
Circonscription sur laquelle un seigneur ou une ville avait droit de juridiction.
flanquement
Contrôle des abords d’une place.
Suppression des angles morts par une disposition judicieuse de divers éléments de tir ou de défense.
flanquer
voir flanquement.
fossé
Tranchée, quelquefois maçonnée, aménagée pour la défense d’un ouvrage. S’il est rempli d’eau, il est alors appelé douve.
fruit
Sur le côté extérieur, faible inclinaison donnée à un mur, sur une hauteur variable.
Cela permet une meilleure solidité de cette construction et à des projectiles, lancés depuis le dessus de ces murs, de ricocher à hauteur d’homme.
Si cette inclinaison est plus importante, il s’agit d’un talus ou d’un glacis.
G
gothique
Depuis le XIXe siècle, qualifie le dernier tiers du Moyen Âge (de 1150 à 1500 environ).
En architecture, cette période est caractérisée par l’utilisation courante de la croisée d’ogives, du vitrail, de l’arc-boutant remplaçant le contrefort, ...
Nous qualifions de gothique bourguignon à Oricourt, le style des constructions, d’influence gothique flamboyant, édifiée au XVe siècle, à l’époque de Nicolas Rolin.
H
haute cour
Seconde enceinte du château. Appelée aussi bayle supérieure ou bayle seigneuriale, elle enferme les éléments principaux destinées à la vie dans le château : donjon, aula ou salle, capella ou chapelle, camera ou résidence privée.
hommage
Acte par lequel le vassal reconnaît être l’homme de son suzerain, lui promettant fidélité.
hors oeuvre
Se dit d’un corps de bâtiment tenant à un autre, plus important, par un ou plusieurs de ses côtés.
À Oricourt, la viorbe est une tour hors oeuvre sur l’angle.
hourd
Galerie en bois établie en encorbellement au sommet et à l’extérieur d’une défense (tour, courtine) pour battre le pied des murs.
Les tirs s’effectuent par des ouvertures ménagées dans le plancher.
Plus tard, les mâchicoulis qui ont la même fonction, sont construits en pierre.
Au Moyen Âge, les hourds sont aussi des estrades que l’on dresse pour les spectateurs des tournois.
J
Journées Médiévales
Manifestation ouverte au public, organisée chaque année le premier week-end de juillet au château d’Oricourt.
Justiniana
Compagnie nationale de théatre lyrique et musical.
Le nom de cette compagnie est né à Oricourt.
L
larmier
Moulure horizontale en saillie sur un mur pour en écarter les eaux pluviales ; partie d’une corniche.
Dans la région, nom donné à un soupirail éclairant et ventilant une cave.
latrines
Lieux d’aisance souvent aménagés dans l’épaisseur des murs ou en édicules extérieurs aux murs.
Les deux exemples se trouvent à Oricourt.
laves
Nom donné, dans la région, à des plaques de calcaire, utilisées très fréquemment en couverture.
Extraites dans les lavières, carrières de surface où la roche se délite naturellement en feuilles de quelques centimètres d’épaisseur.
Plus au sud, on les appelle des lauzes ou lauses.
lettres patentes
Lettres conférant la noblesse.
M
mainmortable
Soumis au droit de mainmorte.
droit de mainmorte
droit, pour le seigneur, de prendre les biens laissés par un serf à sa mort.
merlon
Partie pleine entre deux créneaux.
meurtrière
Fente verticale, étroite, ouverte dans un mur pour le tir.
À Oricourt, ce sont des archères, conçues pour le tir à l’arc.
moineau
Nom donné à la fin du Moyen Âge à un ouvrage bas, adossé au pied de l’enceinte, sur l’escarpe.
Sa fonction est de flanquer le fossé.
Celui d’Oricourt, mis à jour en 2005 et accessible depuis la grande cuisine, date probablement de la fin du XVe siècle. Il est équipé d’archères canonnières, seules traces connues d’adaptation aux armes à feu dans ce château.
À partir du XVIIe siècle, le terme de caponnière définit ces ouvrages.
montre d’armes
Inspection, revue annuelle des hommes armés.
Les habitants du fief sont tenus d’assister aux montres d’armes.
Moyen Âge
En Europe, nom donné à la période historique allant généralement du début du Ve siècle (chute de l’Empire romain) au milieu du XVe siècle (prise de Constantinople en 1453). Avant l’an 1000, on parle de Haut Moyen Âge.
P
parapet
mur qui délimite et protège, du côté extérieur, un chemin de ronde.
Généralement doté d’un crénelage ou percé de meurtrières.
pigeonnier
voir colombier.
piscine liturgique
Jusqu’au XIVe siècle, petit bassin dans une niche à proximité de l’autel, où le prêtre qui officie se lave les mains et où il jette l’eau qui a servi à nettoyer les vases sacrés et les linges d’autel.
pont dormant
idem pont gisant.
pont-levis
Pont en bois, mobile, qui se relève pour interrompre la circulation.
Au XIIe siècle, dans les premiers châteaux de pierre, il est souvent constitué de poutres escamotables.
pont gisant
En bois ou en pierres, il est fixe et précède le pont-levis. Associé à celui-ci, il canalise l’entrée, ainsi plus facile à contrôler.
porterie
Entrée fortifiée d’un château ou d’un bourg.
potager
Dans une cuisine, sorte de foyer, souvent chauffé avec la braise de la cheminée, pour mitonner ou réchauffer des potages et faire des ragoûts.
poterne
Entrée secondaire, dérobée, percée à la base d’une courtine ou d’un bâtiment, sur le dessus du fossé et permettant une communication discrète avec l’extérieur.
Elle peut être également en hauteur, ce qui la rend plus sûre encore.
président à mortier
Président de chambre d’une cour souveraine d’un parlement.
Le mortier est le bonnet garni de fourrure porté par ce magistrat.
R
rempart
Généralement, enceinte formée par une levée de terre souvent retenue par un mur.
Par extension, muraille épaisse d’un château fort.
remplage
Ensemble des parties fixes qui divisent l’ouverture d’une baie : meneau, croisillon, réseau.
retrahant
Personne habitant le fief et ayant l’obligation de se retirer au château en cas de danger.
ribe
En Franche-Comté, moulin qui sert à broyer le chanvre et le lin.
Nom donné également à la meule de ce moulin.
S
S.A.L.S.A.
Société d’Agriculture, Lettres, Sciences et Arts de la Haute-Saône.
signe patibulaire
Signe ostentatoire de la haute justice : fourche patibulaire, potence ou gibet.
suzerain
Seigneur qui a concédé un fief.
T
toise
Mesure de longueur utilisée jusqu’à la fin de l’ancien régime, très variable suivant les places.
Valeur fréquente à la fin du Moyen Âge : 6 pieds ou 72 pouces, soit environ 1,95 mètre.
tore
Moulure pleine de profil curviligne.
À Oricourt, les baies de la galerie sont moulurées de tores outrepassés, dont le profil est supérieur au demi-cercle.
tourelle
Tour peu importante en plan et élancée.
Se développe sur plusieurs étages ou sur toute la hauteur du bâtiment dont elle fait partie.
Elle peut être en surplomb et comme à Oricourt, sur pied.
Ne pas confondre avec une échauguette, qui ne comporte qu’une petite pièce sur un seul étage.
trébuchet
Engin militaire offensif à contre-poids utilisé au Moyen Âge pour le siège des places fortifiées, souvent confondu avec la catapulte.
trilobé
Composé de trois lobes disposés en forme de trèfle.
trumeau
Pan de mur, souvent étroit entre deux embrasures.
Par extension, panneau de glace ou peinture meublant cet espace.
V
vassal
Possesseur de fief lié au seigneur dominant par l’hommage et tenu au service militaire envers ce dernier.
viorbe
Escalier à vis dans une petite tour.
Par extension, tourelle contenant un escalier à vis.
voûte d’ogives
Voûte construite comme une voûte d’arêtes, où la rencontre des quartiers est formée par des branches d’ogives.
Une voûte d’arêtes est composée de la rencontre de plusieurs quartiers ou cantons, portions de voûte.
Cette rencontre forme des arêtes qui se recoupent à un faîte commun.
A Oricourt, ces voûtes sont constituées de quartiers plein cintre et brisés.
Une ogive est un arc en nervure allant d’un culot à un autre en passant par la clef de voûte et remplaçant l’arête.
voûte en berceau plein-cintre
Voûte engendrée par la translation d’un arc dont le profil est un demi-cercle.
Viollet-le-Duc
Eugène Emmanuel Viollet-le-Duc (1814-1879) est un architecte français, connu pour ses restaurations de constructions médiévales (Carcassonnes, Pierrefons...), mais surtout pour ses études et publication sur l’art militaire et la vie au Moyen Âge.
www.oricourt.com v2 - Le château médiéval d’Oricourt, Haute-Saône, Franche-Comté




