L’entrée

ancienne carte postale
anonyme, vers 1900
ancienne porterie, vers 1900
La porterie, encore visible sur une photographie ancienne, a été abattue pour les besoins de l’exploitation agricole vers 1940. De même, la courtine nord a été percée pour la sortie des troupeaux au début du XXe siècle. Malgré ces transformations, on devine encore la forme quadrangulaire de la première enceinte de 40 mètres de côté, délimitant la basse cour.
Une tour carrée de petites dimensions, arasée au niveau de la muraille subsiste à l’angle nord-est. Les fondations d’une autre ont été mises au jour en 2004 près de l’entrée.
Les bâtiments agricoles
Dans cette cour, des bâtiments à usage agricole viennent s’appuyer sur les anciennes courtines et dissimulent sous leurs combles, intact, un chemin de ronde protégé par un parapet percé de meurtrières. Au début du XVIIIe siècle, ces bâtiments sont encore couverts d’ancelles. À gauche, en entrant, le plus ancien, date du XVe siècle.
Un refuge pour les habitants du fief
Au Moyen Âge, la basse cour sert de refuge aux habitants du fief, tenus de s’y retirer, en cas de danger, avec leurs biens les plus précieux, récoltes et bétail.
En contrepartie de cette protection, les retrahants, ainsi qu’on les appelle, doivent participer à l’entretien courant des fortifications.
Dans un dénombrement de 1707, nous pouvons lire Et de plus iceux leurs sujets d’Oricourt et Oppenans sont tenus de retraire leurs personnes et biens aud. chasteau, et à cet effet y faire guet et garde en temps d’éminent péril, sont tenus à l’essartement vuidange des fossés, barrières, murs secs, entretiens du pont gisant et aux autres menus emparements [...]
.
Cette obligation est confirmée par une sentence du gouverneur de Bourgogne contre les sujets de la seigneurie. Ils doivent aussi assister armés à l’érection du signe patibulaire au finage d’Oppenans et, enfin, paraître aux montres d’armes
.
Ces droits subsistent, à titre honorifique, jusqu’en 1789.
Une ferme
La basse cour est aussi une ferme : dans la grange et dans les vastes greniers s’entassent les récoltes provenant du domaine propre du seigneur, exploité à l’aide des corvées, ainsi que les graines que les tenanciers livrent au titre des redevances. À Oricourt, cette fonction agricole a toujours existé, à côté de son rôle purement militaire. La ferme cesse d’être exploitée en 1990, seulement.
Vers la haute cour
Passés les bâtiments agricoles, le visiteur du Moyen Âge se présente sur le pont gisant, face à la seconde porterie, percée dans une courtine austère, entre haute tour à gauche et donjon, devenu logis, à droite. Cette porte, reconstruite au XVIIIe siècle au même emplacement par la famille de Cordemoy, est toujours l’unique accès à la haute cour.
Au XVIIIe siècle, l’aménagement des appartements de cette famille, modifiant sensiblement la courtine, tempère son aspect sévère. Avec ses 10 mètres de hauteur et les fines meurtrières de son parapet, elle n’en demeure pas moins impressionnante. Au dessus de la porte du grand corps de logis, quoique martelées, les armoiries de Claude François de Cordemoy sont encore bien reconnaissables.
Actuellement, quelques alignements de maçonnerie affleurent au niveau du sol et laissent deviner le pont gisant. La cour, remblayée à cet endroit, cache ses deux grandes arches encore intactes.
D’autres traces de maçonnerie révèlent le mur de contrescarpe et suggèrent l’importance du fossé, longeant la courtine intermédiaire. Dans ces premiers châteaux de pierre, un pont mobile, constitué de quelques poutres facilement escamotables permettait de franchir cet obstacle et d’accéder à la haute cour.
Bulletin n°7 • page 4 • Le portail médiéval du château
Bulletin n°12 • pages 2 et 3 • La ferme du château d’Oricourt
du 16 au 27 juillet 2007 |
printemps - été 2007 |
du 17 au 28 juillet 2006 |
du 18 au 29 juillet 2005 |
www.oricourt.com v2 - Le château médiéval d’Oricourt, Haute-Saône, Franche-Comté
























