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Jean-Pierre Cornevaux, 2007
L’église de Montjustin, entourée de son cimetière, telle qu’elle apparaît, venant d’Oricourt. L’édifice remarquable n’a pas échappé aux grandes reconstructions du XVIIIe siècle. Il possède encore une absidiole et des arcades romanes. Quelques chapelles, le clocher et le porche sont de style gothique flamboyant.
Jusqu’à la Révolution, les habitants d’Oricourt sont associés à la paroisse de Montjustin, où les seigneurs disposent d’une chapelle. A la fin du XIVe siècle, Catherine, fille du duc de Bourgogne Philippe le Hardi, épouse dans cette église Léopold IV, archiduc d’Autriche. A droite au dessus de l’église, on devine la maison forte, déjà attestée en 1407, ou a résidé Gabrielle de Cordemoy, après son mariage avec le seigneur Mathieux Vincent dans cette même église.

extrait de la carte de Franche-Comté de l'Atlas Maior
Joan Blaeu, 1665
Alentours du fief d’Oricourt
Atlas Maior - Joan Blaeu, 1665.
Le nord se trouvant à gauche, Horicourt
est situé au sud de Moni eutin
(Montjustin).
Le fief d’Oricourt a beaucoup évolué au cours de son histoire. Au début du XIIIe siècle, il est d’une taille relativement restreinte, comme la plupart des autres domaines de la région. En effet, on dénombre alors plus de 700 châteaux dans le Comté de Bourgogne. Le fief se compose des communes actuelles d’Oricourt et d’Oppenans et s’étend en partie sur celles d’Arpenans, Aillevans, Borey et Moimay. À certaines époques, les seigneurs d’Oricourt possèdent de nombreuses terres sur les villages voisins de Cerre-lès-Noroy, Longevelle, Villafans, Vy-lès-Lure et même jusqu’à Mont-le-Vernois.
Le finage, traversé par la rivière "le Lauzin", est couvert d’épaisses forêts de feuillus et possède de riches terres agricoles. Les sources y sont abondantes. Le sous-sol se compose essentiellement de marnes et de calcaires. Jusqu’au XIXe siècle, on y extrait le minerai de fer de galeries ouvertes à flanc de coteau.
Au XVIIIe siècle, le seigneur d’Oricourt exploite plusieurs pièces de vigne, cinq à Montjustin pour un total de 36 ouvrées et une de trois ouvrées derrière son château. Au bord du fossé, cette dernière est protégée du nord par les murs d’enceinte. Ces six parcelles, suivant la valeur de l’ouvrée, inconnue pour Oricourt, totalisent une superficie d’au moins un hectare et demi. Un inventaire de 1734 détaille l’état de chacune et des deux cuves qui se trouvent dans les caves du château. Un sommelier gère l’ensemble.
À cette même époque, un potager existe face à l’entrée et un autre autour du colombier actuel. Un verger se situe, tout près, de l’autre côté du chemin et deux autres en contrebas du château. Dans l’un d’eux, au Moyen Âge, le premier colombier était entouré d’un jardin qui présentait la particularité d’être entièrement irrigué par une fontaine, la cuve, sorte de réservoir d’eau de ruissellement, reliée au courtil par des canalisations souterraines en bois.
La vie s’organise autour du château et la population du fief vit en autarcie. Moyennant redevances, les habitants utilisent les différentes structures mises en place par le seigneur. En amont d’Oppenans, sur le Lauzin, la ribe permet de broyer le chanvre cultivé dans les chènevières et destiné à la fabrication du textile. Plus au sud, une pêcherie - ou étang - est creusée au bord de la rivière. En aval subsistent encore quelques vestiges d’un moulin à grain. Un four à pain fonctionne dans chacun des villages. Le bâtiment qui abritait celui d’Oricourt existe encore aujourd’hui.
L’usage obligatoire et public de ces différents aménagements constitue la banalité, droit seigneurial qui perdure jusqu’à la Révolution.
Bulletin n°6 • page 2 • L’homme et la forêt au moyen-âge
Le village d’Oricourt (après la révolution)
www.oricourt.com v2 - Le château médiéval d’Oricourt, Haute-Saône, Franche-Comté




